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Cameron ressources humaines
L’INDUSTRIE 4.0 ET LA COLLABORATION HOMMES-ROBOTS EN MILIEU DE TRAVAIL
Il ne fait aucun doute, rien ne sera jamais plus pareil dans nos entreprises. La quatrième révolution industrielle, l’industrie 4.0, s’implante dans la plupart des secteurs d’activité et semble avoir le vent dans les voiles.
Dans un environnement où la compétitivité est forte, l’innovation omniprésente et où le client a des besoins de plus en plus personnalisés, l’intégration de l’industrie 4.0 à son modèle d’affaires permet aux entreprises de tirer leur épingle du jeu et de demeurer dans la course.
Qu’est-ce que l’industrie 4.0 ?
L’industrie 4.0 consiste principalement en l’intégration des nouvelles technologies à la chaîne de valeur par une multiplication des connexions, chamboulant l’entreprise, notamment ses modes de gestion, ses processus et ses ressources humaines. Cette connectivité permet une réduction des coûts par une allocation plus efficace des ressources et une plus grande flexibilité, l’innovation étant simplifiée.
L’industrie 4.0 est portée par la combinaison d’innovations des dernières décennies telles que l’Internet, les appareils mobiles, la géolocalisation, les nuages informatiques, la réalité augmentée, l’impression 3D et la collaboration hommes/robots.
Le concept d’industrie 4.0 est beaucoup plus évolué que ce que l’on peut imaginer. Dans l’industrie 4.0, les robots sont « décisionnels ». Les employés, de par leurs compétences, sont en support à la technologie. Ils y œuvrent pour leur valeur ajoutée, telle que la programmation, la résolution de problématiques, l’identification, la mise en œuvre d’améliorations, etc.
Il y a quelques mois, lors de l’édition 2018 de la Foire de Hanovre en Allemagne, où la question « À quoi pourrait ressembler l’usine du futur ou l’usine intelligente » avait été posée, Stéphane Agnard, directeur de la R-D et de la performance usinage chez APN Global, répondait : « C’est une usine où l’homme fait les choses que lui dictent les robots […] l’idée, c’est d’automatiser la prise de décision, et ce, pour les procédés, les processus et le management ».
Vous doutez encore du potentiel de l’industrie 4.0?
Faites quelques recherches Web et voyez comment la chaîne new-yorkaise Giant Food Stores utilise maintenant les services d’un robot dans deux de ses supermarchés en Pennsylvanie. L’expérience étant tellement concluante que la direction de cette entreprise prévoit étendre l’utilisation d’un tel robot dans ses 172 épiceries. L’objectif de l’utilisation d’un robot (nommé « Marty ») : permettre aux employés de se concentrer sur des tâches fondamentales… comme, par exemple, le « service à la clientèle ».
Pendant ce temps, le géant Wallmart a aussi fait récemment l’annonce qu’il entendait déployer la même technologie dans la perspective de pouvoir permettre la réalisation de tâches simples comme le nettoyage des planchers. Éventuellement, les travaux pourront s’étendre à la prise d’inventaires.
Bien plus, il semble que Wallmart soit même à développer un système robotisé en vue de procéder aux commandes d’épicerie de clients faites en ligne en vue de leur passage en magasin pour la collecte.
La gestion des ressources humaines… plus agile!
La quatrième révolution industrielle transforme déjà la vie des entreprises manufacturières situées dans les pays industrialisés. Ces nouvelles technologies ont déjà et continueront d’avoir des impacts importants sur les emplois, de même que sur les structures organisationnelles.
Juste à titre indicatif, au cours de la prochaine décennie, il semble que 230 millions d’emplois dans le monde seront voués à disparaître ou à se transformer radicalement, selon l’Institut de recherche Mckinsey Global.
Dans ce contexte, la fonction associée à la gestion des ressources humaines est en grande transformation, dans la perspective de toujours devenir plus agile.
En plus de devoir susciter un engagement au travail, par le plaisir et par l’opportunité de concrètement contribuer au succès de l’entreprise, via un travail qui a du sens pour chaque employé, la formation continue et la culture d’apprentissage constituent des enjeux majeurs dans le succès de l’entreprise 4.0. Puisque, selon une étude menée par le CEFRIO sur les compétences numériques des adultes québécois, 41 % de ces gens se considèrent de moyennement à faiblement compétents, il y a lieu de prévoir dès maintenant des programmes de formation et de développement des compétences axés sur les nouvelles technologies numériques, les principes de connectivité, en passant par la cybersécurité, et plus encore.
Enfin, considérant le niveau de connaissances de pointe attendu dans l’entreprise « intelligente », il va sans dire que le recrutement, qui représente déjà son lot de difficultés, demeurera un grand défi pour les entreprises. De ce fait, la Marque Employeur est, et demeurera assurément, le plus grand atout pour attirer les talents dont chaque entreprise aura besoin pour progresser.